La
première projection cinématographique eut
liePhalke.
Le
cinéma commença à devenir vraiment une
industrie à partir des années 20. Il y eut de plus
en plus de réalisateurs et de plus en plus de maisons de
production. Le 14 Mars 1931 Ardershir Irani réalisa le
premier film parlant. Les années 30 virent le
développement du cinéma en langue régionale
et celui d'un cinéma "social" revendicatif. De
très grands films furent tournés pendant les années
40 (Roti de Mehbood, Neecha Nagar de Chetan Anand,
Kalpana de Uday Shanker...)
Le
premier festival international de cinéma se tint à
Bombay en 1952. Le cinéma indien connut une petite
révolution avec l'arrivée de Satyajit Ray. Il est
le premier réalisateur indien a avoir reçu une
récompense internationale. C'était le Grand Prix du
documentaire au festival de Cannes en 1956 pour Pather
Pachali. Ray était le chef de file de réalisateurs
inspirés par le néoréalisme du cinéma
européen. On peut citer Ritwik Ghatak et Mrinal Sen. Ray
domina de sa stature internationale le cinéma indien
jusque dans les années 70. (source Bharat .page perso)
S.Ray
Les
années 60 furent des années plutôt ternes.
Les films étaient surtout tournés pour répondre
à la demande du public au détriment de la qualité.
On peut tout de même citer quelques très bonnes
réalisations comme Gunga Jamna de Dilip Kumar,
Bandini de Bimal Roy (video ci-dessou), Love in Tokyo de Pramod
Chakravorthy...
Les
années 70 virent le développement du cinéma
populaire et notamment des comédies musicales. Les
scénarios étaient, et le sont toujours, construits
sur les thèmes de l'amour et de la vengeance. La
production cinématographique n'était pas l'apanage
du nord. Le sud donne également de grands noms au cinéma
indien (Balu Mahendra, Jayakantan, T.S. Ranga, P. Lankesh...) En
1989 la réalisatrice Mira Nair reçut la Caméra
d'or au festival de Cannes pour Salaam Bombay(video ci dessou).
Aujourd'hui
plus de 600 films sont produits chaque année pour plus de
5 milliards d'entrées. Une grande partie de la production
est tournée à Bombay dans les studios de
"Bollywood." Malheureusement la plupart de tous ces
films sont inexportables du fait du genre tout à fait
particulier du cinéma indien. De plus, très peu de
films (environ 5%) sont véritablement rentables. Depuis 10
ans on assiste donc à une baisse de la production (l'Inde
avait produit 950 films en 1990). Le public semble de plus en
plus difficile à satisfaire d'autant que l'arrivée
de la télévision par satellite a multiplié
l'offre. La part des films étrangers représente
environ 5% de la diffusion mais la menace d'Hollywood se fait de
plus en plus sentir. Pour l'instant la distribution des "english
films" reste réservée aux grandes villes tant
la population rurale reste indifférente aux effets
spéciaux hollywoodiens.
Longtemps
méprisés par les intellectuels du pays et ignorés
à l’étranger, les films Bollywood se voient
enfin reconnus avec, en 2002, la nomination de Lagaan
( voir video ci dessu) aux Oscars. La même
année, la sélection à Cannes d’une
autre grande production, Devdas,
officialise cette reconnaissance mondiale. C’est également
en 2002 que Cannes rend hommage à Raj Kapoor, "le Roi
de Bollywwod".
D’autres
prestigieux festivals de cinéma tels Marrakech, New York
et Venise ont choisi cette année de rendre hommage à
Bollywood. Ces événements ont permis à de
nombreux pays, et notamment à la France, de découvrir
le cinéma populaire indien. Bien que fidèles au
cinéma d’auteur indien, le public et les critiques
français découvrent Bollywood et semblent attirés
par ce nouveau genre, comme le montre le succès de Devdas(voir video ci dessou).
Devdas - BA
La
culture cinématographique indienne remonte au début
du XXème siècle. L’Inde est un pays où
la religion a favorisé une expression théâtrale
très forte, influencée par la mythologie et les
épopées du Mahabarata et du Ramayana. Les Indiens
trouvèrent donc naturel et facile de s’approprier un
nouveau mode d’expression qui leur permettrait de perpétuer
un phénomène socioculturel et religieux. Du
Nord au Sud, une grande diversité culturelle, religieuse
et ethnique a modelé les multiples facettes du cinéma
indien. Les différents états et les régions
ont su apporter une contribution cinématographique unique
grâce à leurs traditions, leur langue et leur
folklore. Les genres furent parfois opposés, mais sont
devenus complémentaires avec le temps.( Source Bharat.pageperso)